L’écran noir de la honte : C8 et NRJ 12 tirent leur révérence

Une fin brutale et symbolique

Il est 23h58, ce vendredi 28 février 2025, et l’écran noir s’abat comme une guillotine sur C8.
Après vingt ans d’antenne, la chaîne numéro un de la TNT (sur certaines tranches horaires) cesse d’émettre, suivie dans l’ombre par NRJ 12, elle aussi victime de ce couperet implacable.

Pourquoi ? L’Arcom, ce régulateur autoproclamé du paysage audiovisuel, a décidé de ne pas renouveler leurs fréquences, invoquant des années de dérapages, d’amendes (7,6 millions d’euros pour C8, merci Cyril Hanouna) et un manque de respect des règles.
À 23h59 et 30 secondes, c’est fini : plus de son, plus d’image, juste le silence d’une censure qui ne dit pas son nom.

Les réseaux sociaux en ébullition : entre liesse et indignation

Sur X, Facebook, et consorts, c’est l’explosion.
D’un côté, les partisans ravis jubilent : « Enfin débarrassés de cette télé poubelle ! » clament-ils, pointant les multiples avertissements de l’Arcom et savourant l’éviction de Cyril Hanouna, l’animateur controversé qui cristallise les haines.
De l’autre, les défenseurs de C8 hurlent à l’injustice : « Honte à la France, pays soi-disant démocratique où neuf personnes de l’Arcom, majoritairement de gauche, décident de museler la liberté d’expression ! »
Pour eux, cette fermeture est un acte anti-démocratique, une atteinte au pluralisme, orchestrée par un organisme sans légitimité réelle pour trancher ainsi le destin d’une chaîne populaire.
Les pro-Hanouna soulignent son retour annoncé sur W9 en septembre, preuve que l’Arcom n’aura pas le dernier mot.
Les anti, eux, se félicitent d’un ménage bienvenu, même si le silence du gouvernement face à cette décision laisse un goût amer : qui protège vraiment les citoyens ?

Le dernier adieu de C8 en vidéo

Avant l’écran noir, C8 a diffusé un message poignant.
Voici la vidéo : des remerciements empreints d’émotion, un au revoir aux téléspectateurs, une équipe qui salue deux décennies de programmes. Un moment sobre, presque solennel, qui contraste avec l’image sulfureuse de la chaîne.
Regardez, c’est la fin d’une époque.

Les dernières secondes en direct sur CNews

Et puis, il y a ce direct sur CNews, où le journaliste et animateur Gauthier Le Bret commente en temps réel les ultimes instants de C8.
Voici la vidéo : le compte à rebours, l’attente, et soudain, à 23h59 et 30 secondes, l’écran noir, brutal, sans préavis.
Un choc visuel, un symbole fort, capturé en direct, qui restera gravé dans les mémoires.

Hanouna revient déjà, « Vive la liberté ! »

À peine le rideau tombé, Cyril Hanouna surgit dans une vidéo fugace.
La voici : « Vive la liberté ! » lance-t-il, promettant un retour sur internet via Zoubida TV, un agrégat de plateformes (FAI, YouTube, Dailymotion).
Son émission phare, Touche pas à mon poste, ne s’éteindra pas, elle mute.
Un pied de nez à l’Arcom, une promesse aux « fanzouzes » : il ne lâche rien.

Mon verdict : une censure masquée, un peuple de moutons

Et moi, dans tout ça ? Je trouve ça désolant.
Pas parce que j’aime C8 – chacun ses goûts – mais parce qu’une majorité ne capte pas qu’il suffit de zapper si ça ne plaît pas.
On parle d’une non-reconduction pour des excès, OK, mais deux choses me chiffonnent.
Primo, des amendes ont été payées, alors pourquoi fermer après ?

Secundo, l’Arcom, ce machin « indépendant » aux relents idéologiques, n’a pas la légitimité pour jouer les juges suprêmes.

J’ai suivi chaque étape de cette saga sur ce blog, et je regrette amèrement cette fermeture.
On a puni Hanouna, mais aussi toute une équipe, sans parler du public.
Derrière, c’est le groupe Bolloré qu’on musèle, et ça sent le premier pas vers une censure plus large.
Comme les élections ou la crise Covid l’ont montré, ce pays est peuplé de moutons qui acceptent tout.

Et je vais vous avouer quelque chose d’assez insolite : vous voyez très bien que ce blog est tout nouveau et qu’il vient de paraitre depuis moins de 15 jours…et c’est justement parce que je juge qu’on nous prive de plus en plus de liberté et qu’on fonce droit dans un mur en terme de politique et de gestion du pays que je n’arrive pas à me taire et que j’ai donc ouvert ce blog. Même si je ne suis pas encarté, je reste un citoyen français avec le droit (jusqu’à ce qu’on le supprime probablement dans quelques années si on continue dans cette voie) de donner son avis sur la toîle.

Indirectement, c’est la fermeture de C8 qui m’a donc donné cette envie de vouloir creuser tout ce qui ne va pas dans ce pays et donc, on peut dire que c’est l’Arcom qui a fait que j’apparaisse sur le net avec ce blog…
Née des ténèbres surgit une lumière (ou une fleur de la bouse, ce sera comme bon vous semblera)

L’écran noir, première pierre d’une dictature en marche

Écran noir, rideau tiré, et voilà le début de la fin pour cette démocratie qui osait encore laisser chacun mater ce qu’il veut, la télécommande à la main.
Comme dans n’importe quelle dictature à la sauce Pyongyang ou Pékin, on nous sert des excuses bidons – « dérapages », « règles bafouées » – pour camoufler l’évidence : c’est une manip’ pure et dure, un bâillon bien serré sur la gueule de C8, cette chaîne qui osait encore aller à contrecourant d’un régime politique qui, mine de rien, glisse doucement vers un truc dictatorial.

L’Arcom joue les petits kapos, neuf gus en costard qui décident pour 67 millions de cerveaux, et le gouvernement mate ça sans broncher, complice par son silence.
Mais ça ne s’arrêtera pas là, j’en mets ma main à couper.
En 2027, les Français auront ça en travers de la gorge pour les prochaines élections, ils se rappelleront ce coup de poignard à la liberté.
Et si leurs mémoires flanchent, les médias – ceux qui restent – se chargeront de raviver la flamme… à moins que l’Arcom, dans un élan de zèle fascisant, ne s’attaque à Elon Musk en faisant interdire X en France.

Ce serait la suite logique, non ? Étape deux d’un plan bien huilé pour museler un peuple entier, lui coller des œillères et lui apprendre à bêler en rythme. Faudra pas venir pleurer après.

Mon avis final ? Tant qu’on me laisse encore l’écrire, je le hurle : c’est une honte.